Changement d'air

Le silence du parc est bientôt brisé par le bruit du graviers sous nos bottes. Dans la pénombre, deux silhouettes peinturlurées s'avancent de concert, vers un arbre.
Je m'adosse au tronc, m'allume une clope et tire une bouffée. Ça faisait longtemps.

"Une petite bouffée d'air frais...."

Généralement, ça requinque. Je me tourne vers la guitariste.

"T'en pense quoi ?"

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

- Rafraichissant ?

Le mot qui venait à l'esprit de Banshie était celui là. Elle a toujour aimé tout définir avec un seul mot. Elle avisa un parterre de fleur bleu éclairées par un mince rayon de la pleine lune qui filtrait à travers le feuillage touffut du cerisier et s'y allongea. Vraiment décalquée la petite.

- And you so ?

Trop fatiguée même pour parler français. En même temps, elle n'as pas l'endurance des vampires et autres loup-garous avec qui elle gambade joyeusement toute la journée.

Je rejoins Banshie sur le parterre de fleurs et tire une nouvelle bouffée.

"Oui. Rafraîchissant c'est bien."

Je lève la tête. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas pris le temps de regarder les étoiles. Ces chères étoiles qui ont longtemps étés mes seules amies. Parce que où que je sois, elles sont toujours les mêmes. Ça me rassurait.
Je jette un œil à Banshie. On dirait qu'elle est sur le point de s'endormir.

"J'ai comme dans l'idée qu'on va pas rester longtemps. T'es sûre que ça va aller ?"

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

[désolé pour le temps de réponse ^^]

Les mots parviennent aux oreilles de Banshie comme lointains et éthérés. Ils semblent se dilater dans le temps et l'espace. Elle à l'impression de les voirs, comme des lettres rouges sang sur un fond noir. L'épuisement ou la soudaine envie de voir de la poésie là ou c'est pas la peine. Qui sais. Peut être les deux.

- Heuuuu... Oh bah ça devrait...

Ses eyux se ferment d'eux même. Les fleurs sont confortables, la terre moelleuse et sèche. Et la présence de Compassion rassurante. Sa respiration s'espace. Et dans un ultime soupir elle lâche comme dans un opéra tragique.

- Aller...

Puis sa respiration espacée devient plus régulière, et elle tombe dans un sommeil profond et paisible, épuisée par tous les récents évènements. Laissant malgrès elle le vampire tout seule à coté d'une Banshie dormant dans les bois.

Déjà lorsque je lui parlais, elle piquait sérieusement du nez. Mais là, à peine m'a-t-elle répondu qu'elle s'endort d'un coup. Je reste abasourdi quelques secondes. Alors ça, si je m'y attendais....
Je me mets à rire. Doucement pour pas la réveiller. Et je la regarde avec un sourire attendri. J'aimerais bien, moi, pouvoir m'endormir comme ça. Je mets toujours des plombes à m'endormir. Sans doute parce que je réfléchis trop. Mais c'est pas le moment. Il faut bien qu'un de nous deux monte la garde, tout de même.
Je lève la tête vers les étoiles qui nous regardent à leur tour, toutes scintillantes. Je songe à ramener Banshie chez elle. Mais j'ai peur de la réveiller durant le transport. Et puis, si elle s'est mise à pioncer ici, c'est qu'elle y est bien. Donc, pas bouger ! Mais tout de même, je suis pas rassuré. Nous sommes complètement à découvert, n'importe qui peut nous tomber dessus. Ou n'importe quoi....
C'est précisément lorsque je pense ça que ça se gâte. Mon estomac se met soudainement à hurler famine. La faim me taraude, si soudainement que j'en ai le souffle coupé.

"Merde....Oh non, pas ça !"

Je me lève et m'éloigne d'un bond. Combien de temps suis-je resté sans manger ? Beaucoup trop longtemps. Que vais-je faire maintenant ? Je dois partir. Je risquerais de faire du mal à Banshie, sinon. Mais la laisser endormie ici, à la merci de tout ce qui passe est tout aussi dangereux.
Je risque un coup d'œil vers elle. Ses cheveux bruns s'étendent de chaque côté de son cou. Je n'avais jamais remarqué à quel point sa gorge est délicate. Malgré son teint clair, je peux presque voir le sang qui pulse régulièrement en dessous. Si proche. Si appétissant.....
Je me prends la tête à deux mains. Je suis en train de basculer !

"Non....pas maintenant !"

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

C'est beau de dormir. Très agrèable. Et être réveillé ça peut l'être aussi. Bon, tout de suite, quand c'est par des grognements bestiaux et une paire de mains autour du coup, ça l'est pas. Le contact brutal des mains de Compassion sur la gorge de la jeune la fille, de toute évidence la réveilla. Elle pensa d'abors qu'on les attaquait, puis que peut-être Compassion s'était fait désossé, et enfin elle se dit que c'était peut-être ce cher vampire qui était en manque. Elle ouvrit les yeux doucements, comme si son réveil était en fait dut à l'odeur du café chaud apporté au lit (d'accord, elle a jamais connut, mais bon c'est une métaphore merde.) Puis.

- Désolé.

Les crocs de Compassion se raprochaient du coup de Banshie. Il n'avait sans doute pas entendut son murmure. Et ne sentait sans doute pas qu'elle s'était réveillée. Par contre il sentit le violent coup de poing qui vint frapper sa poitrine pour le détacher de sa camarade de jeux. Elle se redressa aussi vite que le lui permettait son demi someil. En face Compassion ressemblait à une véritable bête féroce : puissante, rapide, meurtrier. Banshie sortit de la poche intérieure de sa veste une flasque, toute pareille à celle que se trimballent les ivrognes pour avoir tout le temps a boire.
Elle lança le récipient de trente centilitres à Compassion. Le vampire l'ouvrit intrigué. L'odeur qui s'en éleva lui plus : du sang. Il but avidement au goulot. En moins de cinq secondes la flasque était vide.

- Putain, il faut vraiment se saigner aux quatres veines pour s'occuper de toi mon grand.

Elle frottait un petit pansement au niveau de son poignet.

"Et merde !!"

J'ai crié ces mots. C'est pas bien, je sais. On va se faire repérer et ça sera de ma faute, mais putain là, j'en ai vraiment marre. Pourquoi est-ce que quoi je fasse, je me démerde toujours pour faire du mal à mes amis ? Pourquoi ?
J'ai un goût de sang dans la bouche et une bouteille dans la main. Je regarde Banshie. Elle a un petit pansement sur le poignet.

"Non, je t'ai pas obligé à faire ça, quand même ?"

Pourquoi tu poses cette question, couillon ? Tu connais la réponse de toute façon...
Je m'assois dans l'herbe, déprimé. Ne suis-je donc rien d'autre qu'un poids ? Faudrait pourtant que ça change.

"Banshie, je...."

Oui, t'es désolé. Tu peux. Mais ça changera pas grand chose. Qu'est-ce qu'elle va penser, maintenant ?

"Si tu veux rentrer chez toi, je t'en voudrai pas."

C'est la moindre des choses, même si j'aimerais qu'elle reste. J'aime pas être triste. C'est chiant....

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

Banshie sourit en grand. Heureuse que ça ai suffit.

- Ah mais non. Je suis pas venue jusqu'ici pour rentrer tout de suite.

Elle s'assit à coté de Compassion qui regardait ses pieds, lui passa son bras autour des épaules et lui dit.

- T'inquiète pas. Je préfère enlever un peu de mon sang moi-même avec une seringue que ce soit toi qui m'en prenne beaucoup avec tes dents. Après ça me dérange pas de servir de banque du sang. Mais je tien à ma condition d'animal diurne.

Elle sourit de toute ses dents au vampire qui semblait revenir tout droit d'un enterrement.

Banshie passe son bras autour de mes épaules et m'explique que je n'ai pas a m'en faire, en souriant de toutes ses dents. J'ai du mal à lui rendre son sourire. Comment fait-elle pour rester aussi joyeuse, pour presque tout prendre à la légère comme ça ? Sans doute parce qu'elle réfléchit moins que moi.

"Arf....je vais me balader avec une bouteille de sang sur moi, maintenant..."

C'est vrai, je n'aimerais pas lui imposer ça une nouvelle fois. Je lève de nouveau la tête vers les étoiles. Ce léger mouvement me fait prendre conscience que Banshie est toujours près de moi. Je sens la chaleur de son corps à travers nos manteaux. Ça me fait bizarre. Pour ne pas qu'elle s'en rende compte, je lui demande :

"Ton rôle d'animal diurne.....tu veux continuer ta sieste ?"

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

- Tu sais, desfois tu réfléchit trop.

Ce n'était pas un reproche. D'ailleur ça l'amusait. Cependant, même si elle aimait bien ça, elle ne comprenait pas comment Compassion fesait pour tout rationnaliser.

- Certaines choses n'ont pas besoins de suivre de la logique ou un raisonnement scientifique ou physique.

Compassion lui adressa un regard incrédule, ou abasourdit.

- Qu'est ce que tu entend par là ?

- La musique, les sentiments, les sensations... Même ta peinture. Ce sont des choses spontanées, on les aimes - ou on les détestes - parcequ'elles sont comme ça. Pas besoin de l'expliquer, c'est là et c'est comme ça.

Là Compassion semblait vraiment perdu. Il faut dire que Banshie elle même avait un peu de mal à comprendre ce qu'elle disait. Elle choisit donc le chemin de la simplicité.

- Si t'as été amoureux, ben c'est un peu ça. Tu sais pas pourquois c'est telle personne, mais c'est elle.

Elle marqua une pause. Comme elle ne se souvenait pas d'avoir été un jour amoureuse et que cet exemple c'est un batteur avec qui elle avait joué qui le lui avait cité, elle se réserva quand même.

- Enfin, en gros c'est ce genre de chose. J'espère que t'as compris... Parcequ'en fait, je suis plus tout à fait sure d'avoir répondu à ta question...

Elle émit un sourire d'excuse à l'adresse du vampire.

"Hein...la question ? Oh, c'est pas grave, je m'en souviens plus."

J'ai jamais aimé la philo. Enfin je dis ça, mais je passe mon temps à cogiter sur tout et n'importe quoi. C'est débile.
Au début, j'ai eu du mal à saisir ce que voulait m'expliquer Banshie. Mais lorsqu'elle a pris l'exemple de l'amour, le voile s'est déchiré. Oui, c'est vrai. Je ne me pose pas de questions pour savoir pourquoi j'aimais Mariella, même s'il ne s'est jamais rien passé. C'était elle, point barre. Tout comme c'est peut-être Banshie aujourd'hui.....

"T'as raison, de toute manière. Je réfléchis trop."

Je sais d'où ça me vient. La seule fois où j'ai laissé éclater mes sentiments sans plus penser à rien, c'était sur le front russe, là où j'ai tué tant de monde et où s'est formée cette partie de moi qui a failli saigner Banshie tout à l'heure. Ce n'était pas une expérience agréable et c'est pour ça que depuis, j'essaie de tout analyser pour que plus jamais ce genre de choses n'arrivent.
Je me secoue un peu pour me désengourdir.

"Dis Banshie, d'où ça te vient ce talent et cette passion pour la musique ?"

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

Banshie retourne ses souvenirs dans tous les sens. Pour retrouver d'ou ça vient.

- Bon, on va dresser ma bio alors, parceque beaucoup de trucs sont mélés. Ca te dérange pas j'espère ? Enfin si t'en a marre tu dis hein ?

Elle lui sourit, puis replaça ses cheveux, et se lança.

- D'abors, à ce qu'il parait je suis née à l'infirmerie du stade du Leinster pendant un concert géant de U2, c'est possible que ça aide. Bon, après y'a un vampire fou avec qui tu adore taper la discute en ce moment qui a tué mes parents, après je suis allé dans une école de bonne soeur où la mère supérieure qui est la plus recherchée des tueuses du monde m'a apprise à combattre. Un jour j'ai trouvé une guitare dans la poubelle, j'lai amenée à réparer, et voila. Enfin pas tout à fait. Disons que avant de trouver cette gratte, j'était rongée par la vangeance. Mais une fois que j'ai commencé à jouer ou a écouter de la musique, ben ça à vrai dire j'oubliait complètement qu'il fallait que je me vange. Après pour le talent, si je me souvient bien, ben quand j'ai prit ma guitare entre les mains, ben j'ai tout de suite joué. Et bien il parait. Même si avec le recul, c'était sans doute vraiment pas terrible. Enfin bon pour une première fois...

Si Compassion avait voulut l'interrompre, il n'aurait pas put. Les paroles de Banshie sortaient trop vite pour le vampire qui avait à peine le temps de les saisirs.

Maitre Vampire Nombre de messages : 98 Date d'inscription : 27/11/2007

-Désolé de vous interrompre, très chers.

Compassion et Banshie font volte face en entendant cette voix trop bien connue.
Iladryel, les mains jointes sur sa canne, posture droite, et air carnassier sur le visage, était à moins de dix mètres des deux tourteraux.

-Pourquoi tournes tu autour du pot, petit Compassion? Pourquoi ne lui avoues tu pas?

Alors il rit, le rire glacé et cristallin du vampire.

-Au fait, sais tu que tu m'as donné faim, tout à l'heure? Il va falloir que je me repaisse de ton amie, maintenant.

En entendant ça, Compassion esquisse un geste, mais s'arrête en pleine course, à la vue du calibre d'Iladryel qui regarde Banshie droit dans les yeux.

-Alors, je commence par qui, mes doux agneaux? L'humaine ou le vampire?

Son corps se fait plus inconsistant, et vient frôler celui de Banshie, pour se rematérialiser aux cotés de Compassion, et dégaine son autre revolver. Un canon sur chaque coeur.
Il glisse à l'oreille du jeune homme.

-Qui? Toi ou elle? La vie ou l'amour? Choix difficile, non?

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

- Sérieusement, t'as rien d'autre à faire, personne à aller voir ? Ché pas moi, des amis, de la famille, des serpents venimeux, des bras droits qui te trahissent...

Iladryel ouvrit deux grand yeux. On aurait dit double face : l'oeil gauche exprimait le total méprit qu'il éprouvait pour l'humaine et son dégout qu'elle le tutoie. L'oeil droit la surprise qu'elle soit aussi calme alors qu'il lui braquait un gros calibre sur sa poitrine.

- Regarde, nous, par exemple... Tu sais qu'on est tes ennemis. Nous aussi on est au courant que tu veux nous lapider, t'inquiète pas. Alors ça ne t'aporterais rien de nous tuer, à part une satisfaction passgère. Par contre CaRnAgE, lui il peut t'évincer et te mettre sur la paille. Avoue que sans clan, tu serait bien baisé.

Restait plus qu'a espérer qu'Iladryel se laisserait convaincre. En attendant, elle se rapprocha de Compassion, dans le geste apparent de chercher une mince protection. Mais elle mit la main de Compassion dans sa poche où se trouvait Horrorshow, et la sienne dans celle du Beretta du vampire.

La voix d'Iladryel et les mots qu'il me susurre me sont plus insupportables. Même si je j'en ai pas encore la force, je voudrais le tuer sur place. Heureusement pour nous, Banshie intervient avant que je ne fasse une connerie, surprenante de calme et d'aplomb. Je ne réalise son manège que lorsque je sens sa main glisser la mienne dans sa poche, où mes doigts rencontrent la crosse d'Horrorshow, tandis que les siens empoignent mon Beretta.
Je réfléchis à toute vitesse. Malgré le baratin de Banshie, Iladryel est malheureusement loin d'être idiot. Il va comprendre ce que l'on manigance d'un instant à l'autre et c'en sera fait de nous. Alors même si c'est peut-être la dernière connerie à ne pas faire, je m'écrie soudain :

"Maintenant !!"

Banshie saute sur le côté tandis que je dissipe juste sur la gauche du Vampire Noir et tire dessus trois fois de suite pour le distraire et laisser le temps à mon amie de se mettre à l'abri. Il m'a vu venir et peut éviter, mais l'une des balles lui transperce l'épaule. C'est peut-être ma chance !
Je dégaine mes lames à toute vitesse et me jette sur lui, avant qu'il n'ait pu sortir sa canne épée de son fourreau. Ça ne l'empêche pas de parer au dernier moment. Le choc de l'acier libère une pluie d'étincelles qui éclairent nos visages tendus. Le combat s'engage.
J'ai gagné en force et en vitesse depuis l'arène, mais pas assez pour éviter une blessure au flanc droit. Sentant la faille, je m'éloigne d'un bond et tire une nouvelle fois, le temps pour moi de guérir en partie. Le Vampire Noir se jette néanmoins sur moi....pour être accueilli par un poignard, venu se planter dans son estomac.

"Sérieusement, ce que tu me les casses avec ton pote !"

Je m'écarte pour éviter un nouveau coup d'épée furieux, qui me laisse toutefois une entaille sur le nez.

"Banshie, à toi !"

Et fais attention, surtout....

Nombre de messages : 327 Date d'inscription : 10/01/2008

- Yabaha !

Cri de guerre. Deux détonations. Jolie musique pour une arme russe. Iladryel s'atendait cependant aux tirs à cause du cri. Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'était le rebors de la marre boueuse. Le petit muret empêcha son pied de reculer. Alors que son corp lui continuait. Quelques milisecondes avec de tomber dans l'eau, il se dissipa en brume. Pour réaparaitre derrière Banshie.

- Classique.

En effet, le beretta était braqué sur le ventre du vampire noir. Ou plutot sur le bas ventre. Plus précisement, là ou ça fait très mal de recevoir une balle chauffée au rouge.

Maitre Vampire Nombre de messages : 98 Date d'inscription : 27/11/2007

Iladryel stoppe net, il sent le contact froid du canon sur son entrejambe.
Son visage se détend, et son corps se dissipe, au moment où Banshie tire.
Rien, aucune blessure.
Il reprend forme humaine juste au dessus de la chasseresse, et atterrit en lui donnant un magnifique coup de ses bottes métallisée au visage. Elle s'effondre, le nez en sang et la lèvre fendue.

-Vous m'auriez estropié la belle, je l'aurais mal accepté.

D'un bon il la rejoint, tout en grimaçant à cause de son épaule douloureuse, et se prépare à l'empaler quand Compassion reparait pour l'écarter d'un sublime coup de pied dans le dos.
Iladryel se reléve, se retourne, et contemple Compassion qui aide Banshie à se lever.
Il sort sa dague de sa poche intérieure, et l'envoie sur l'humaine, qui est touchée au dos, la dague enfoncée jusqu'à la garde.
Toujours s'attaquer en priorité au coeur de son ennemi.
L'ennemi en question se jette dans un élan de rage sur Némesis, qui le reçoit d'une salve de coups de feu, dont trois font mouche, au genou, au biceps et à la hanche, et termine sa course sur l'épée.

Douleur. Au bras, au genou, à la hanche, au ventre. Au coeur, aussi.
Banshie à terre, blessée. Ne se relève pas. Douleur. Colère. Grande. Grande.
Me dissipe derrière Iladryel. L'attrape par la nuque. Enfonce poignard dans son dos. Une fois, deux fois, trois fois...Trop grande douleur. Ne vise pas bien.
Il me frappe. Son coude dans mon ventre. Sur la blessure de l'épée. Retient un cri.
Haine. Immense. Le tuer ! Le tuer à tout prix !
Ramasse mes lames. Frappe vite, très vite. Mais mal. N'arrive pas à le toucher, sauf au côté droit. Le tuer...le tuer....Banshie derrière moi, gémit...

Je reprends conscience pile au moment où Iladryel se prépare à me décapiter. Je me baisse au dernier moment, réfléchissant à toute vitesse. Il faut que je sauve Banshie à tout prix. Qu'importe si je dois y laisser ma peau, je ne la laisserai pas mourir ici. Mais pour ça, je dois me débarrasser de cette raclure qui ne veut pas me lâcher.
Une nouvelle entaille vient balafrer ma joue droite. Je ne lui fais pas le plaisir de crier. C'est à peine si je change d'expression. Je suis tout entier concentré sur mon objectif : sauver ma petite guitariste.
Je me débrouille pour éloigner Iladryel. Mes assauts se font plus violents malgré mes blessures. Mais pas trop loin non plus, sinon c'est lui qui en profitera. Une fois parvenue à la distance souhaitée, je me dissipe, non sans tirer une dernière balle d'Horrorshow dans la tête du Vampire Noir.
Je réapparais aux côtés de Banshie, la charge sur mon épaule, puis bondis à l'ombre des arbres. Il faut atteindre l'hôpital. Là-bas, elle sera sauvée. Mais il faut d'abord échapper à l'autre fou furieux.
Heureusement, sous les branches il est plus difficile de nous distinguer. Je ne sais pas trop comment, mais j'arrive à quitter le parc sans trop de difficultés. Je continue néanmoins à courir. Rien n'est encore gagné. Resserrant ma prise sur le corps de Banshie, je souffle :

"Accroche-toi, Banshie...."

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